La Mémoire en pop art de Sarroura Libre

La Mémoire en pop art de Sarroura Libre

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Habib Bourguiba, Farhat Hached, Nâama, Oumi Traki et Oulaya sont quelques-unes des figures peintes à la manière de l’artiste tunisienne Sarah Zina, plus connue sur les réseaux sociaux par ses vidéos mordantes signées Sarroura Libre. Cette artiste plasticienne diplômée de l'Institut Supérieur des Beaux Arts de Sousse, clôturait, le 3 mars dernier son exposition «Mémoire de Tunisie en Pop Art» à la galerie «Musk and Amber». Nous l’avons interviewée.

 

Comment est venue l’idée de cette exposition?

 

L’idée est en fait le couronnement de ce que je fais depuis toujours. Comme dans mes sketchs, cette expo est un mélange d’humour, de gaieté, d’histoire et de culture tunisienne. Je voulais aussi faire redécouvrir l’histoire de la Tunisie et ses figures emblématiques aux jeunes, à ma façon bien sûr! Je suis une artiste qui n’aime pas être associée à un seul mouvement artistique. Je choisis les techniques qui me permettent de bien m’exprimer, sans chercher à être classée dans un quelconque courant.      

 

Pourquoi le Pop Art?

 

Je trouve que ça me représente parfaitement et que ça va très bien avec mon style. J’admire tous les courants artistiques, mais j’ai une affinité spéciale avec le Pop Art, le contraste entre le nouveau et l’ancien, le métissage des matières et des couleurs... C’est un mélange d’éléments que j’apprécie beaucoup.

 

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Comment passez-vous de Sarroura Libre la plasticienne à Sarroura Libre l’humoriste?

 

Lorsqu’ils regardent mes vidéos, les gens pensent que je dois être une personne très marrante. Mais je rassure tout le monde, ce n’est pas du tout le cas. Dans la vraie vie, je suis plutôt discrète et réservée. Cependant, je ne pense pas qu’il y ait une différence entre Sarroura l’humoriste et Sarroura l’artiste, car mes vidéos et mon art me servent, tous les deux, à faire ressortir l’anarchiste qui est en moi.

 

Que vous a apporté ce travail?

 

C’est simplement une déclaration d’amour à la Tunisie. Comme la majorité des Tunisiens qui résident à l’étranger (N.D.L.R. l’artiste réside en France), je ressens souvent une frustration vis-à-vis de mon devoir de patriote, c’est donc tout à fait normal de vouloir rendre hommage à mon pays lorsque je fais de l’art.