Sicca Jazz : Day #1

Sicca Jazz : Day #1

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Sicca Veneria, porte une robe rouge et danse au rythme de Take Five de Dave Brubeck. Depuis hier 16 Mars , le festival a donné le swing aux montagnes et au palais de la Kasba. Pour sa troisiéme édition le festival a mis le paquet côté musique avec de grands noms comme le groupe No Jazz, Moncef Gennoud, Yacine Boularess, Egypt 80 . Nous on y est, et voilà ce qu'on a vu jusqu'à maintenant . 

 

10 h 30 : La ville de Sidi Bou Makhlouf nous ouvre ses bras, les teintes marron des pierres brutes à l’entrée de la ville annoncent l’atmosphère conviviale de cette ville épicurienne. Arrêt dans le café Miramare, je rencontre le graphiste du festival, lunettes noires et chapeau de circonstance, il sort d’une nuit blanche arrosée, et compte bien aller dormir pour tenir le coup en cette deuxième soirée. En m’aventurant au Miramare je découvre la salle mixte du café, des couples y flirtent avec pudeur entre deux bouffés de chicha. Le téléphone sonne, notre logeur est là.

  

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crédit photo: Rym Haddad

11 h : Direction la maison, à Cité Erriadh. Mohamed, notre logeur nous fait découvrir la petite maison dans laquelle nous allons habiter pendant ces trois jours. Une femme nous accueille, les bras chargés de draps : « Au Kef, quand la nuit tombe, le froid arrive ». Naima nous demande s’il nous manque quelque chose, mais la seule chose qui nous voulons réellement, c’est goûter à son déjeuner qui enivre nos narines.  

 

11 h 30 : On prend la route pour la Kasba. Sur le chemin, on découvre le palais de Bourguiba, dans lequel il venait passer quelques jours pendant les vacances d’été. On continue à remonter l’arête rocheuse pour enfin arriver à la Kasbah, le haut lieu du Jazz pour les trois jours à venir. Ancienne citadelle militaire, elle s’adoucit sous le soleil keffois. Les Canons à l’entrée témoignent d’une époque romaine puis musulmane révolue. Le gardien nous accueille à l’entrée, le calme règne dans l’édifice, jusqu’à ce que je croise les deux vendeurs de souvenirs.

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crédit photo: Rym Haddad

 

11 h 40 : Khalil et Omar, deux agitateurs vendeurs de souvenirs posent pour la caméra. Ils sont heureux, le festival leur permet de faire tourner le business. Hier Sicca Jazz a fait le plein, pas un ticket n’est resté. Les deux compères me décrivent l’ambiance de l’ouverture la veille en disant « mashallah » à chaque fin de phrase, comme pour se protéger du mauvais œil. Omar, avec sa veste en velours noir, est un homme d’affaires pressé, il est là depuis le matin à discuter avec les curieux qui viennent à la citadelle. Son ami Khalil quand à lui, est le « commercial », lunettes à la Hunter S. Thompson dans Las Vegas Parano, il est plus timide ; il tient son stand de chapeaux, tapisserie et autres babioles. Me faisant promettre de lui envoyer sa photo, il me passe sa carte de visite sur laquelle il est écrit : « Artisan dans l’industrie des cages conventionnelles ».

 

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crédit photo: Rym Haddad

 

 

 

 

 

Les techniciens s’agitent sur la scène , derniers réglages et premières répétitions, ce soir tout doit être prêt pour accueillir Yacine Boulares et le groupe Autostrad  . Les chaises sont alignées, mais vides, elles ne font qu’attendre le public qui est pour cette troisième édition du festival,  au rendez-vous.