C’est un beau palmarès de 9 romans primés que le COMAR d’Or 2017 a affiché lors de cette soirée de remise des prix au palais des congrès.
Cette année, les prix littéraires COMAR d‘Or ont connu un record de participation avec 64 romans, dont 41 en arabe et 23 en français. Parmi ces romans, voici les titres qui ont remporté les prix :
Prix des lecteurs de l’IFT, attribué par un jury de lecteurs : « C’était hier à Tunis » de Paul Zeitoun, Édition Anfortas EDS.
« Mardochée, 66 ans, commerçant juif de Tunis, n’a plus que six jours à vivre. Dans son esprit malade alternent souvenirs, délires et rêves ».
Prix découverte : « Rupture(s) » de Jamila Ben Mustapha, Édition Déméter et « Hamdane wa Zamane » de Habib Ben Mehrez, Perspectives Éditions.
« Rupture(s) »’ raconte l’histoire d’Hassan, réfugié politique à Beyrouth, qui rentre en Tunisie, en février 2011, au lendemain de la révolution, après un long exil. Et c’est justement au moment où les nouvelles circonstances auraient pu le réunir à sa campagne des années difficiles, restée, elle, à Tunis, et leur permettre de vivre leur grand amour au grand jour qu’il s’éloigne d’elle et décide de se lier avec une autre, sans rien lui dire et en se refusant à tout contact avec elle ».
« Hamdane wa zamane raconte l’histoire d’un commerçant djerbien, de ses amis étudiants et de leurs luttes au temps de la colonisation sur fond d’événements qui ont secoué la Tunisie comme ceux d’El-Jallez »
Prix spécial du jury : « Il pleut des avions » de Gilbert Naccache, Édition Dar Chema ex aequo avec « Le chant des ruelles obscures », Éditions Arabesque de Ahmed Mahfoudh et « Safar al qalb » de Amina Ziri, Éditions Zeineb.
« Il pleut des avions est un voyage à travers le temps dans Tunis et plus précisément à travers l’avenue de Londres. L’histoire se déroule entre 1943 et le début des années 60, elle nous raconte l’évolution d’un pays à travers Jo, le personnage principal du roman ».
« Le Chant des ruelles obscures où Mezoued avec le chanteur Barguellil, héros du roman, amour et critique de la situation du pays se mêlent »
COMAR d’OR : « Passe l’intrus » de Bechir Garbouj, Éditions Déméter, ex aequo avec « L’Amas ardent » de Yamen Manai, Éditions Elyzad et « Jihad Naem » de Moahmed Aissa Moaddeb, Éditions Zeineb.
« En véritable conteur, Yamen Manai dresse avec vivacité et humour le portrait aigre-doux d’une Tunisie vibrionnante, où les fanatiques de Dieu ne sont pas à l’abri de sa foudre. Une fable moderne des plus savoureuses »
« Passe l’intrus », raconte l’histoire d’un étudiant tunisien qui se retrouve à Paris en mai 1968 »...
« L’histoire de Jihad Naem s’étale sur une période de 5 ans de 2008, date à laquelle s’est soulevé le bassin minier en Tunisie, à 2013. Il raconte le voyage vers l’inconnu de jeunes Tunisiens et Maghrébins ».
La qualité des romans participants et le nombre de plus en plus élevé de romancières tunisiennes ont été soulevés par les présidents des deux jurys.
L’ambassadeur de France en Tunisie, SEM Olivier Poivre d’Arvor, qui a octroyé le prix des lecteurs de l’IFT, a félicité la Tunisie pour « ce prix magnifique qu’elle a inventé il y a 21 ans et qui très suivi en France.