Les Rolling Stones inaugurent U Arena à Paris, Misk y était

Pour son concert d’inauguration, l’U Arena a accueilli l’un des plus grands groupes de l’histoire du rock. Ses murs ont tremblé aux sons de la voix de Mick Jagger et de la guitare folle de Keith Richards. Les Rolling Stones, plus en forme que jamais nous ont donnés une véritable leçon de professionnalisme, mais surtout de générosité.

Jeudi 19 octobre, les Rolling Stones ont donné le premier d’une série de trois concerts à Paris, ville qui va constituer le point final de No Filter, leur tournée européenne. Tournée qui les a emmenés dans plusieurs pays du vieux continent, comme l’Allemagne, la Suisse, l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède pour finir avec 3 dates en France, et d’inaugurer U Arena, la plus grande salle couverte d’Europe avec ses 40 000 places, soit la moitié de la capacité du Stade de France.

À grands événements, grandes dispositions. Les consignes de sécurité ont été claires et plutôt strictes pour ne pas dire drastiques. Pour résumer, tout était interdit : les sacs à main, les appareils photo, les bouteilles d’eau, les parapluies et même les raquettes de tennis au cas où vous aviez prévu de taper dans quelques balles pendant le concert.

Ouverture des portes à 18 h, quelques heures avant, la foule était déjà là, effervescente, impatiente.

Mick Jagger, Keith Richard, Charlie Watts, et Ron Wood, le jeunot de la bande avec ses… 70 printemps. Totalisant à eux quatre près de 3 siècles d’âge, les Rolling Stones sont de véritables monuments vivants dans tous les sens du terme.

La scène...

D’énormes écrans, gigantesques surplombent la scène et permettent de ne rien rater du spectacle. La réalisation vidéo était digne de l’événement.

Les plans larges laissent la place à des plans serrés, des zooms sur les doigts de Keith Richard grattant sa guitare ou sur les baguettes de Charlie Watts, batteur et métronome imperturbable. Les couleurs, les lumières, on en prenait plein les yeux.

Veste rouge sang bordée de fleurs, pantalon noir, le sexy Mick Jagger, chanteur mythique du groupe depuis sa création en 1962 pétait la forme, il n’y a pas d’autres mots pour décrire l‘énergie qu’il dégageait tout au long des deux heures de concert.

De J J Falsh à It’s Only Rock n Roll en passant par Paint it black, Miss you ou encore Satisfaction, que des titres qui ont fait la notoriété du groupe et qui ont fait vibrer la foule en délire.

On a chanté, tapé des mains, dansé, sauté, crié, frissonné, ri aux blagues de Mick Jagger racontées dans un français impeccable à chaque fois qu’il s’est adressé au public.

S’il y a une seule chose à retenir, un maître de mot de la soirée, ça serait la générosité, l’amour et le bonheur d’être sur scène que nous ont transmis tous les membres du groupe.

Les Rolling Stones étaient là, mais surtout, ils n’étaient pas juste là pour honorer un contrat, pour accomplir une tâche et partir comme beaucoup d’autres. Ils étaient très contents d’être sur scène, et ce bonheur, on l’a bien ressenti.

Après une carrière de plus d’un demi-siècle, la flamme est toujours la même, perceptible dans leurs yeux. L’alchimie était partagée entre le public et le groupe et elle est sans doute l’un des secrets de réussite du groupe à travers les années.

Ils ont réussi avec une facilité déconcertante à nous transmettre des vagues d’énergie et de bonheur qui nous inondaient et qui faisaient qu’on se retrouve avec un sourire béat sur les lèvres qui ne nous a pas quittés tout le long de la soirée.

Et on n’arrête pas de se demander, de se poser la même question : mais comment font-ils ?

Et le public ?

Le public des Rolling Stones est très particulier, on y croise trois voire quatre générations que l’amour du groupe réunit.

Des familles, avec grands-parents, parents, enfants et des fois petits enfants, vêtus de t-shirts à l’effigie des Stones, on en voyaient partout.

Des papys et mamies, cheveux gris, sourire aux lèvres et étincelles dans les yeux qui se dandinaient aux sons de la guitare et fredonnaient les chansons et qui n’avaient rien à envier aux ados qui vont voir leur groupe préféré. Les Stones ont ce pouvoir de traverser les générations, de réunir tous les âges et de provoquer la même euphorie chez tout le monde.

Après près de 2 h 20 de concert, un feu d’artifice final a permis d’atteindre le nirvana, de planer et de repartir avec des étoiles plein les yeux et une seule question en tête : à quand la prochaine tournée ?