Le recap de Jaou Tunis 2017

Le recap de Jaou Tunis 2017

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Sous le thème de la migration, un thème qui concerne de près la Tunisie, Jaou Tunis 2017 a investi la banlieue nord de la capitale du 12 au 16 mai 2017.

 

Les œuvres artistiques ont ponctué le parcours du TGM et les Tunisiens, jeunes et moins jeunes, habitant les quartiers de la banlieue nord ont apporté leur touche créative à plusieurs de ces œuvres.

 

Le collectif Lab  619 a animé un atelier artistique au collège de la Goulette Casino. Une approche participative qui a abouti à la création d’une fresque sur le mur de l’établissement. Un travail que les visiteurs ont pu admirer le 14 mai.

 

Au Cinévog, des élèves ont également exposé leurs travaux, et cette fois, il s’agissait de films. Des courts-métrages réalisés et produits par des lycéens de 10 régions tunisiennes ont été projetés.

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Crédit image Slim Gomri

Des rencontres-débats ont eu lieu à Beit al-Hikma, à Carthage, proposant des thèmes comme celui de « Nation migrante ».

 

Dans les pays du sud, les artistes sont souvent freinés par les frontières qui les empêchent de s’exporter et d’être visibles. Pour accéder à la scène internationale, plusieurs d’entre eux finissent par s’exiler. Barrack Rima, auteur de bandes dessinées et cinéaste libanais, qui a fui la guerre au Liban pour s’installer en Belgique, a longuement parlé lors de cette rencontre de son expérience douloureuse d’artiste migrant.

Les visiteurs de Jaou Tunis 2017 ont été invités à parcourir plusieurs galeries d’art figurant sur un circuit qui traverse toute la banlieue nord. Ces galeries ont abrité des expositions de peinture, de sculpture et de photo.

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Crédit photo Emna Khelifi

Walid Ardhaoui est l’un des artistes dont l’œuvre « Isthmus » a été exposée à la galerie Aïcha Gorji. Isthmus, ou étroite parcelle qui relie, à travers l’eau, deux terres plus grandes. Le nom est évocateur, il rappelle les limites, les frontières et ces espaces entre deux mondes, où certains se retrouvent emprisonnés. L’artiste a utilisé le crayon graphite et l’huile pour ses tableaux. Ses personnages sont captivants par le regard et la posture. Ils nous emmènent dans leurs mondes et nous poussent à l’interrogation.

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Crédit photo : Daoud AbdelMonem Faleh

 

« Les fantômes de Souk el-Grana » était une autre façon de briser les frontières, celles du temps notamment. L’artiste Rafram Chaddad a ramené l’univers sonore des marchés de Livourne et de Catania à Souk el-Grana de Tunis. Ce souk où les juifs livournais (Grana) tenaient des commerces.

 

 

 

 

En somme, Jaou Tunis 2017 a été le rendez-vous de 37 artistes tunisiens, 12 artistes étrangers, 27 chercheurs et activistes, 20 institutions publiques et 14 mécènes culturels. Une ébullition qui a appelé toutes les parties participantes à réfléchir sur les questions migratoires et à abolir les frontières à travers l’art.