On commence par l’Angola, lundi 24. Les Palancas Nagras ne nous ont jamais battus (ce serait bien de continuer comme ça) en six rencontres précédentes. La première a lieu à Luanda fin 1980, et se solde par une parité 1-1 (et un succès tunisien aux penalties pour le quelconque trophée mis en jeu à l’occasion, symbole de reconnaissance de l’aide tunisienne à la lutte pour l’indépendance angolaise). Ce ne seront ensuite que des matches amicaux à succès (3-1 fin 1982, 5-0 six ans plus tard -un record pour la sélection menée par Mokhtar Tlili-, 4-1 en 2006). Et pour le premier match officiel, à la CAN 2008, bam ! pas mieux que 0-0. Mais comme ce match nul qualifie tout le monde, on ne va pas trop se fatiguer, pas plus que lors du dernier match entre les deux (1-1) six mois plus tard.
Vendredi 28, c’est le Mali. Là, l’historique est moins rose. En 1972, une défaite 2-0 à Bamako contre ceux qui sont alors vice-champions d’Afrique (mais jouent sans Salif Keita) nous coûte la qualification au profit du Maroc malgré une victoire 4-0 à Tunis par la suite. Un an plus tard, une défaite 1-0 au Mali en amical serait anecdotique si elle ne s’accompagnait de l’expulsion de Mohieddine Habita (la seule de sa carrière internationale) et si elle ne définissait le score-référence de tous les amicaux entre les deux onze aquilins : 1-0 pour nous en 1997, 1-0 pour eux en 1998, 1-0 pour nous en 2004, chacun maître chez soi. On perd encore 1-0 à Narbonne en 2006 avant de gagner 4-2 en 2011 (sans compter la défaite en CHAN 1-2 en 2016).
Mais évidemment, au milieu de toutes ces parties amicales, il y a le souvenir indélébile de l’ouverture de la CAN 1994, organisée en grande pompe dans la Tunisie sept-novembriste. La cérémonie est bien faite, la musique officielle de l’évènement beaucoup moins (même quand on aime le rap), le stade est plein (surtout en tribune d’honneur), reste juste à jouer aussi bien que contre l’Allemagne ou les Pays-Bas. Pas de bol, c’est pas vraiment ça alors que les maliens sont eux impeccables et gagnent 0-2 dès la mi-temps. Ben Ali quitte le stade avec un air renfrogné à la pause, et Youssef Zouaoui la sélection avec un air catatonique à la fin du match. Il est temps de rééquilibrer les compteurs en compétition officielle.
Enfin, mardi 2 juillet, c’est la Mauritanie. 9 matches, 8 victoires, un nul, quelques râclées chez les espoirs ou olympiques, merci de ne pas déroger aux habitudes. Merci aussi de ne pas les sous-estimer. Car après deux succès 4-0 aux Jeux (de l’amitié à Dakar en 1963, Panarabes en 1985 à Casablanca), les autres scores face aux ‘mourabitounes’ furent plus serrés. Un 2-1 ‘maghrébin’ à Alger en décembre 1987 (en ayant été menés), un pénible 1-0 en 1995 puis un maigre 0-0 là-bas qui nous qualifie définitivement pour la CAN 1996, un succès 2-1 lors du tournoi du 7 novembre toujours en 1995, et deux qualifications en éliminatoires de la Coupe du Monde (2-1 puis 3-0 en l’an 2000, deux fois 2-1 fin 2015).
En espérant que les blessures épargnent plus la sélection de Giresse que celle Maâloul, et pouvoir refaire par quatre fois ce billet lors des semaines à venir.