Label indépendant de musique électronique, il est finalement assez logique que ce soit deux DJs qui aient créé Ninja Tune en 1990. Ils forment un duo qui mélange musique trip hop, jazz et house, il s’agit de Jonathan More et Matt Black - qui se cachent derrière Coldcut - et donc derrière Ninja Tune.
Inspirés par un voyage au Japon, à leur retour à Londres les deux amis décident de créer une structure qui leur permettrait d’échapper au contrôle artistique des grosses maisons de disques et de produire ainsi un son plus underground. Pour des raisons de contrat, en 1990 le duo Coldcut dépend encore de son label et ne peut donc pas publier sous ce pseudo. Ils en choisissent un autre, Bogus Order, et publient « Zen Brakes : Volume 1 » sur leur tout nouveau label indépendant Ninja Tune. Entre 1994 et 1999, le label Ninja Tune décide de pousser encore plus loin son exploration des beats hip-hop instrumentaux - que l’on appelle généralement trip hop - et dont ils ont complètement redéfini l’identité. Avec eux, un autre porte-drapeau de cette nouvelle esthétique musicale, mélange d’acid-jazz, de funk et de hip-hop style breakbeats : Cinematic Orchestra.
Entre les années 2000 jusqu’à 2010, Ninja Tune a vu débarquer de grands noms de l’electronica, du dubstep, de l’abstract et du trip hop britannique comme The Herbaliser, Amon Tobin, Funki Porcini, Bonobo ou encore Roots Manuva. En 2001, Roots Manuva sort sur Ninja Tune son deuxième album « Run Come Save Me » - désigné album de l’année par The Independant. Pilier majeur de la scène musicale et porteur d’une identité sonore hybride, Ninja Tune s’est forgé une solide réputation en créant un son unique qui mêle électro, hip-hop, jazz et ambient. Parmi les nouveaux noms de l’écurie on peut citer Peggy Gou, Badbadnotgood, ODESZA, Ross From Friends, Jordan rakei, Thundercat ou encore Bicep… Autant d’artistes qui, grâce à leur talent, ont su exporter leur musique à l’international.
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