En 1950, le jeune Jac Holzman est étudiant. Passionné de musique folk, il décide d’investir les 300 $ de sa Bar Mitsva dans son rêve, fonder sa propre maison de disque. Il a 19 ans et un ami, Paul Rickolt qui investira les 300 autres dollars manquants. Il est la preuve qu’il faut croire en ses rêves. Le projet marchera. Au début, c’est dans sa chambre d’étudiant au St. John’s College, à Annapolis, dans le Maryland qu’il dirige le business. Avec peu de moyens, ils parviennent quand même à enregistrer des albums, dont ceux de Jean Ritchie, Josh White et Theodore Bikel qui offriront au label des beaux chiffres de vente. Leur identité sonore est alors exclusivement folk avec tout de même une tendance pour le folk rock avec la présence de Tom Rush, Phil Ochs ou encore de Judy Collins, une chanteuse politiquement engagée qui a chanté « Tom Thumb’s Blues » écrite par Bob Dylan.
Après un début plutôt folk music, en 1964 Jac Holzman a besoin de plus de liberté auditive. Elektra Records accueille donc une nouvelle branche : Nonesuch. Et c’est ce qui s’appelle avoir du flair. Avant même que ce style soit à la mode, Holzman aimait déjà le mouvement psychédélique et toutes les alternatives pop. C’est ce goût de l’aventure musicale qui le poussa à signer The Loving Spoonfull ou encore The Doors (et donc Jim Morrison) !
Après un investissement initial de 600 $, en 1970, le label Elektra est racheté par la Warner pour 10 millions de dollars. Ce rachat ne marque pas encore la fin de l’identité Elektra. Il faudra attendre 1973 pour que David Geffen évince Holzman à la direction artistique. 1989 arrive le changement radical. De nom d’abord, Elektra Record devient Elektra entertainment. Puis de style, avec l’arrivée de The Eagles, The Cure, The Pixies, Tracey Chapman… Le petit label devenu grand a aussi vu passer Bjork, Missy Elliot, Ziggy Marely, Justice, Bruno Mars et Charlotte Gainsbourg… Cette Success Stroy est belle jusqu’à la fin. En 1973, Jac Holzman signera un dernier groupe : Queen...