Depuis sa plus tendre enfance, Ahmet Ertegüna toujours aimé le blues et le jazz. Fils du premier ambassadeur de Turquie aux États-Unis, très tôt, il décide qu’il fera des disques, peu importe ce que cela lui en coûte...
Après deux essais infructueux, en 1947, il part s’installer à New York. Le jeune homme emprunte alors 10 000 $ à un dentiste, s’associe à Herb Abramson et fonde Atlantic Records avec une seule idée en tête : enregistrer du jazz, uniquement du jazz. Après seulement 2 ans d’existence, Atlantic Records signe son 1er succès : Drinkin » Wine Spo-de-o-dee de Stick Mc Ghee qui fut par la suite reprise par de nombreux artistes.
En 1952, Ahmet signe L’ARTISTE qui bouleversera à jamais l’identité du label Atlantic : Ray Charles ! À cette époque, le style de Ray Charles ressemblait beaucoup à celui de Nat King Cole, tout en s’appropriant certains aspects de la douceur de celui de Charles Brown. Mais Ahmet Ertegünvoulait guider Charles vers un style plus brut, plus audacieux. Il lui offrit donc une de ses propres compositions : Mess Around, chanson qui est devenue une référence dans le répertoire de Ray Charles.
Fondé en 1947, le label Atlantic Records prend doucement son envol. En 1953, après 6 ans d’existence, la firme décide de nommer un nouveau directeur. Ce sera Jerry Wexler, un ancien journaliste du magazine dédié à l’industrie musicale Billboard magazine. Lassé d’entendre parler de « Race Music » - la musique de race - Jerry Wexler invente le mot Rythm and Blues. C’est donc à Atlantic Records que l’on doit la naissance du terme R’N’B. Pour s’ouvrir encore à la musique, ils distribuent les disques du petit label de Memphis, Stax Records qui a notamment signé Otis Redding. Mais la vague rock’n’roll faisant son chemin, Atlantic étend son répertoire à d’autres artistes comme Sonny & Cher, Vanilla Fudge, Iron Butterfly ou encore Buffalo Springfield.
Craignant pour l’avenir de la maison de disque - qui n’était pourtant pas en danger, Jerry Wexler décide de vendre. En 1967, Atlantic Records devient donc une filiale du géant Warner Music Group. Mais en 1967 toujours, Atlantic signe également Aretha Franklin, un beau nom de plus à ajouter à sa collection !
Pour écouter le podcast, c’est par ici !