Du 12 au 16 mai, la banlieue nord de Tunis se transformera en une grande galerie d’art à ciel ouvert. Les créations artistiques investiront l’espace public, invitant les visiteurs à une balade entre les installations et les galeries.
Cette année et pour sa 4ème édition, Jaou Tunis, abordera le thème de la migration. Un thème qui concerne de près la Tunisie, pays qui a longtemps joué le rôle de carrefour des civilisations, et qui constitue aujourd’hui une plaque tournante de la migration vers l’Europe.
Le programme de la manifestation s’articulera autour de trois axes :
· Des rencontres-débat à Beit al-Hikma
· Un parcours-circuit de plusieurs galeries d’art
· Un parcours qui suivra la ligne du TGM, ponctué de pavillons artistiques
En tout, Jaou Tunis invite 37 artistes tunisiens, 12 artistes étrangers, 27 chercheurs et activistes, 20 institutions publiques et 14 mécènes culturels.
La banlieue nord et plus particulièrement La Goulette ont été choisies pour leur proximité avec la mer, principale voie de migration, mais aussi pour ce qu’ils symbolisent : la tolérance. La Goulette étant une cité qui a toujours permis aux citoyens de confessions diverses de cohabiter en paix. L’idée, nous disent les organisateurs, est de « valoriser ces quartiers par une action artistique » et « d’envisager avec les artistes une “Nation migrante”, vaste pays aux frontières ouvertes et aux passeports à la portée de tout le monde.
Ces actions artistiques s’inscrivent dans une démarche participative qui a impliqué les habitants des quartiers où se déroule Jaou Tunis 2017. A titre d'exemple, le collectif Lab 619 a réalisé une fresque dans l’un des collèges de la banlieue avec la participation des élèves, dans une réflexion sur les questions migratoires.
À partir du 12 mai prochain, les visiteurs, munis d’une carte pourront déambuler à travers tous ces points de rencontre, pour découvrir des créations d’art contemporain (peinture, photo, musique…) et réfléchir, tout en mouvement, sur les questions de frontières, de migrations et de libre circulation. Et, qui sait, peut-être que l’art réussira là où la politique a échoué !