Hors Lits 6e édition : de l’idéal du dehors... en plein dedans dans l’Art

Hors Lits 6e édition : de l’idéal du dehors... en plein dedans dans l’Art

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« Hors Lits » sonne comme une invitation au voyage, au départ non d’Orly, mais du dehors, de tous les dehors du monde. Initié à Montpellier en 2005, le projet artistique de Leonardo Montecchia se verra porté par des artistes de différentes nationalités, dont le Tunisien Selim Ben Safia.

 

L’expérience « Hors Lits » se renouvelant dans sa sixième édition ce 15 et 16 avril, Misk revient sur ce concept artistique qui entend décloisonner le monde et libérer l’art.

 

Hors Lits : départ de Montpellier vers Tunis

C’est en 2005, dans la ville de Montpellier que l’artiste Leonardo Montecchia lance le projet « Hors Lits ». Derrière l’appellation poétique, une urgence bien pratique : desserrer l’étau autour des arts du spectacle, prôner la proximité sans la promiscuité, impliquer le public des danseurs dans les spectacles de ces derniers… Alors au départ, « Hors Lits »  se passait bel et bien dans un lit, celui de l’initiateur qui depuis, propose aux participants des lieux alternatifs où se produire et donc une représentation neuve de l’art.

Au-dehors, donc les spectacles de danse, de slam et de poésie… tel a été le précepte lorsque Montecchia rencontre Selim Ben Safia à Montpellier. Depuis, le danseur, chorégraphe et professeur de danse tunisien s’est activé à implanter l’idée en Tunisie, d’abord au centre dans la médina de Tunis puis graduellement hors des lits de la capitale et vers Sousse, Nabeul et pour cette 6e édition, Rades et le Kef.

 

De liberté et d’art

Le projet Hors Lits part d’une volonté de libérer les arts du spectacle. En décloisonnant l’espace où elle se pratique, de la salle vers la rue, vers les appartements ou vers n’importe quel lieu alternatif, la créativité est laissée à son créateur qui lui seul juge des limites de ce qu’il cherche à offrir à son public. Ainsi, tout comme pour les éditions précédentes, une indépendance totale est accordée aux participants, choisis non selon des critères académiques et donc restrictifs, mais d’après l’éveil et l’intérêt seuls que suscitent leurs projets. « Nous n’avons refusé aucun participant jusqu’à l’heure », nous confie Ben Safia, serein quant à cette édition. À Radés puis au Kef, il s’agira de contourner l’absence quasi totale de lieux dits de spectacle en investissant les rues de la Cité. Omar Sfaxi, slameur, Seifeddine Manai, chorégraphe danseur, et les invités de cette édition, les danseurs William Petit et Carlos Molina Llorens, présenteront des œuvres multiples et diverses, mais toutes partant de mêmes idéaux communs : impliquer le public, réduire les clivages qui séparent art du spectacle et réalité urbaine.

 

« Hors Lits » débutera dans sa sixième édition ce 15 avril à Radès puis se poursuivra le lendemain, le 16, au Kef dès 17 h. Une invitation ouverte à tous les amoureux de l’art et de la vie.

 

 


 Hors Lits Tunis #5 à la galerie AGorgi