Neuf jours se sont écoulés depuis le début du mois saint. Mes anecdotes sur-mesures aux cafés de 22h-2h ne titillent plus aucune oreille… Pseudo-connaissances en stratagème politique, partage musical, discussions autour de l’actualité, rien n’y fait, j’ai l’impression que la terre entière est soit scotchée à son smartphone de compagnie soit en train de jouer aux cartes. Vu que je n’ai aucune chance contre mes contemporains au rami et que je ne trouve que très peu à dire sur les sitcoms tunisiennes, je décide de tenter ma chance en Occident en m’orientant (très tardivement) vers la série Game of Thrones. Avec huit saisons et quatre épisodes à rattraper -ou plutôt deux épisodes restants pour clôturer la série- je me dis que le mal est fait et décide de me lancer all in pour rattraper mon décalage social. Pour vous, chers lecteurs, chères lectrices, et en dédicace à mes copains d’afterworks ramadanesques, une chronique du 5ème épisode de l’ultime saison de Game of Thrones.
Previously on GOT
Le previously on est l’occasion idéal pour moi d’user de mon instinct cinématographique pour comprendre à peu près ce qui se passe dans cette série. Entre un jeu de société, une great war gagnée et visiblement des regrets pour certain(e)s, je pense que la prochaine guerre concerne la Queen Cersei. Je me plonge de suite dans cet univers fictif pour mieux décrypter ce qui arrive à Daenerys qui, soit s'énerve parce qu'elle s’est rendue compte qu’on se foutait de sa gueule, soit souffre d’hallucinations auditives sévères.
« The greater the risk the greater the reward »
On y est, une première conversation conflictuelle a lieu entre Lord Varys et Jon Snow, le dernier semblant être le héros de la série et l’homme aux principes intouchables. Un nain guette la scène de près. À ma surprise, il s’en va moucharder auprès de la reine. Femme puissante et avertie, elle lui lance ses quatres vérités en face et lui explique qu’il fut manipulé par Sansa pour dévoiler le secret de Jon Snow à Lord Varys, une information qui peut la compromettre personnellement.
Ca rigole moins quand Daenerys décide de régler rapidement l’histoire en invoquant un énorme dragon pour mettre fin à la vie de Lord Varys. Je m’avoue un petit peu impressionné par les effets spéciaux de la série et commence à redouter les limites de Daenerys. Il s’en suit une scène romantico-dramatique entre la reine et le ‘héros’ Jon Snow, un couple plutôt “classique” que l’on retrouve autant dans le cinéma américain que dans les Super Mario.
Après 20 minutes de décryptage, les choses commencent sérieusement à prendre une mauvaise tournure. Rien ne semble arrêter Daenerys dans sa guerre (ou revanche ?) contre Queen Cersei, même pas la mort de milliers d’innocents et d’enfants, comme le souligne Tyrion. Celui-ci s’en va libérer son frère et essai de le convaincre d’aller sonner la cloche pour pouvoir sauver leur soeur Cersei et les milliers d’habitants du King’s Landing.
Le jour J est arrivé, Daenerys et son dragon semblent mad. Tout droit tombés du ciel, ils ne montrent aucune pitié face aux rangs de Cersei et débutent leur total destruction entre mer et terre. Sur des airs de Seigneur des Anneaux, l’armée de Daenerys s’introduit dans la capitale et fait le show. En termes de violence audiovisuelle et d’effets spéciaux, j’avoue être comblé pour les 10 prochains films que je vais mater. Et la population locale alors ? Elle essaie d’échapper à sa destinée mais en vain, têtes coupées et carbonisation sont les mots d’ordre. Pour être honnête, à ce stade, Cersei me semble très passive quant à la destruction de son royaume par le dragon; il est non seulement 10 fois plus puissant qu’un lance-flammes Livens mais il est aussi conduit par la folle furieuse qu’est Daenerys.
Rebondissement, les rangs de Cersei lâchent l’épée. Les hommes de Daenerys subissent la pression du dragon en personne puisque la cloche n’a pas encore été sonnée. Ring the bell ! ring the bell ! et là, elle sonne, je me dis : « Chapeau-bas Tyrion, tu vient d’épargner ta soeur et des milliers d’innocents en libérant ton frère ».
Nous sommes à la 45ème minutes, seulement la moitié de l’épisode, les hostilités reprennent puisque Daenerys décide de s’en battre les cojones de la cloche. Du côté de Jon Snow, rien ne va plus, il m’a l’air émotionnellement dépassé par la seconde attaque conduite par Daenerys tandis que ses coéquipiers y vont, cette fois-ci, en mode blitzkrieg.
D’ailleurs, j’aurais bien aimé un peu de Metallica (circa. 1985) en B.O, surtout durant ma scène préférée de tout ce que j’aurais regardé de GOT, la scène de combat entre The Hound et son grand frère, le défenseur de Cersei.
Grand respect à The Hound pour sa ténacité durant le 1 vs 1. Il a tenu bon jusqu’au bout et a mis fin au combat avec un yolo mémorable conduisant à l’ex-aequo.
Un petit bilan de la guerre : King’s Landing est complètement massacré, Cersei (enceinte) et son frère vécurent leurs derniers moments côte à côte, et puis zéro nouvelles de Daenerys ni de Snow et de sa bande. La petite Arya Stark, qui est passé de I’m going to kill Queen Cersei à un visage amoché par la guerre, se retrouve seule en fin d’épisode jusqu’à ce qu’un cheval blanc vienne à sa rencontre dans cette série d'événements que je trouve, comme l’épisode en général, absurde et très précipitée. Je souhaite bonne chance à Arya durant le dernier épisode de la série Game of Thrones, que je ne vais pas regarder.