Elle affiche son soutien à Gaza sur le tapis rouge, qui est la jeune Manal Issa ?

Elle affiche son soutien à Gaza sur le tapis rouge, qui est la jeune Manal Issa ?

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Elle est jeune, elle est Franco-Libanaise et ingénieure de formation, rien ne prédisait qu’elle foulerait, un jour, les marches de Cannes, encore moins qu’elle fasse la une des médias, mais qui est Manal Issa, l’actrice qui a montré sa solidarité au peuple palestinien et manifesté contre les attaques israéliennes sur Gaza depuis le tapis rouge ?

 

 

Elle a 26 ans et elle se trouvait là, mardi 15 mai, pour assister à la projection du film réalisé par Ron Howard « Solo, a star wars story ». Elle en a profité pour sortir de son sac, tel un prestidigitateur, une pancarte sur laquelle était inscrit « Stop the attack on Gaza », des attaques dénoncées du bout des lèvres par les politiciens européens et pourtant, la semaine a été tellement sanglante pour les manifestants (60 morts et 2400 blessés).

 

Manal est l’héroïne du film « Mon tissu préféré », premier film de la Syrienne Gaya Jiji, un film sur la jeunesse syrienne, tourné à Istanbul et sélectionné dans la section “Un certain regard” cette année à Cannes. Son premier film était “Peur de rien” de la Libanaise Danielle Arbid (2015). Elle a ensuite tourné avec Bertrand Bonello dans Nocturama (2016).

 

Belle, rebelle, elle a l’expression “Ma révolution” tatouée sur le bras, et, quand une journaliste de Mai l’interroge sur sa double culture franco-libanaise, elle répond que “ça n’existe pas la double culture, que c’est la culture de soi”.

 

Manal est née à Neuilly-sur-Seine où elle vit jusqu’à l’âge de 3 ans pour ensuite rentrer avec sa famille à Beyrouth, mais la guerre de 2006 la fait revenir en France. L’actrice est venue au cinéma par hasard, elle faisait des études en ingénierie robotique quand, en 2014, un message Facebook lui parvient, lui demandant si elle voulait participer à un casting. La réponse fut “non”, un deuxième message la persuade de tenter l’expérience et c’est sa rencontre avec la réalisatrice Danielle Arbid, “femme forte” qui va changer sa vie.

“C’est les femmes arabes qui m’ont permis d’aller vers la liberté dit-elle encore” (Mai).

Révolutionnaire, athée, pourtant issue d’une famille religieuse, conservatrice, elle se fait remarquer par sa beauté, son jeu profond et son caractère.

 

Sa pancarte, elle a fini par la ranger sous la demande de la sécurité, mais les photographes et les réseaux sociaux ont rendu immortel de moment où la jeune actrice s’est exprimée sur le massacre qui avait lieu à Gaza.

 

 

 

Crédit photo cover : Vianney Le Caer/AP/SIPA