Hier, vous êtes sûrement tombés sur des articles qui vous parlent du Blue Monday, la journée la plus déprimante de l’année, de quoi gâcher inconsciemment la vôtre.
Ce qu’il faut savoir, c’est que cette idée qui dit que le troisième lundi du mois de janvier est le plus triste de l’année est une supercherie inventée de toute pièce dans un but commercial. En effet, c’est une compagnie aérienne qui a inventé le Blue Monday pour remédier à la baisse des ventes de billets d’avion au cours du mois de janvier, incitant les gens à prendre des congés et à voyager pendant cette période boostant ainsi les ventes de la boîte.
Le choix du troisième lundi du mois de janvier n’est pas un hasard. Déjà, c’est un lundi, et dessus on ne va pas argumenter davantage, mais en plus, les fêtes de fin d’année sont loin derrière nous, le salaire aussi est loin derrière et le prochain est loin devant, le portefeuille a bien souffert des dépenses des fêtes et le temps est propice à la grisaille…
Laissons de côté la supercherie du Blue Monday et parlons de la baisse de moral hivernale qui, elle, est vraiment réelle et n’a rien d’une invention.
Ce n’est un secret pour personne : quand il ne fait pas beau, on est déprimés. Quand les jours sans lumières se succèdent, nos dernières tentatives de garder le moral et de se motiver pour effectuer nos tâches quotidiennes sont avortées. Tout devient difficile, tout se transforme en corvée.
Et si cet état dans lequel nous met la grisaille nous pèse et peut même nous faire culpabiliser faisant ainsi un effet boule de neige -on est mal et on n’arrive à rien faire, puis on est mal parce qu’on arrive à rien faire et ainsi de suite – peut-être que le fait de comprendre le pourquoi du comment peut atténuer cette sensation… qui sait ?!
Si beaucoup de personnes souffrent de dépression saisonnière et de troubles du sommeil qui coïncident avec l’hiver, c’est parce que c’est une saison où le soleil se fait rare et l’exposition à la lumière est à son minimum.
Et tout cela a une explication scientifique !
Le soleil, indispensable à la vie sur terre, source de chaleur et de lumière, agit sur une glande de notre cerveau appelée l’épiphyse, qui est responsable de la sécrétion de la mélatonine, hormone impliquée notamment dans la régulation du rythme sommeil-veille. L’épiphyse agit également sur la sécrétion d’autres hormones dont certaines jouent un rôle anti-stress comme le cortisol.
Le manque de lumière en hiver perturbe le fonctionnement de cette glande, d’où l’apparition de ces symptômes qui nous agacent tous.
Ce n’est pas un hasard que certaines personnes ont recours à des séances de luminothérapie pour stimuler ces glandes sensibles à la lumière permettant ainsi au corps de recevoir des « doses » de lumière suffisantes, indispensables à son bon fonctionnement.
Ce qu’il y a de bon dans toute cette histoire, c’est qu’on habite dans un pays qui bénéficie d’une moyenne de 6 h de lumière minimum en hiver et jusqu’à 12 h par jour en été.
Pour vous donner une idée, pour une ville comme Paris, ces moyennes tombent à pas plus de 2 heures de soleil par jour au minimum en hiver et ne dépassent pas les 9 h en plein été !!