La soirée du 15 avril, au Palais des Congrès a été celle de la clôture des JMC. Festival de musique et de compétition, cet évènement annuel a été l’occasion pour le public de découvrir des talents tunisiens, maghrébins, arabes et africains. Scène alternative, fusions, groupes jeunes et inédits, cette édition des JMC avait tout pour plaire, et sa cérémonie de clôture, une occasion pour primer certains artistes, mais également, un agréable moment musical avec Amine et Hamza Mraihi.

Récap' des remises de prix

C’était attendrissant de voir ces enfants primés, monter sur scène, recevoir leur trophée et s’adresser au public. Dans le cadre de la compétition de l’Enfant Créateur, les prix ont été comme suit :

Catégorie Instrument

Le Tanit de bronze : Ahmed Khcherem

Le Tanit d’argent : Haroun Karoui

Le Tanit d’or : Khalil Ghzela

Catégorie Chant :

Le Tanit de bronze : Ibrahim Khemiri

Le Tanit d’argent : Ahmed Abrouk

Le Tanit d’or : Lilia el Koundi

La suite de la cérémonie a été consacrée à la remise des prix de la Compétition Officielle.

Les émotions étaient au rendez-vous, et un prix spécial a été décerné, celui du jury professionnel à Nour Harkati et le groupe Aytma. Le prix étant une participation à quelques-uns des festivals de musique en France et la région MENA.

La liste des prix s’allonge encore avec celui du meilleur texte décerné à Mahmoud Turki, celui de la meilleure performance à Ahmed Litaiem, le prix de la meilleure composition musicale à Wajdi Riahi, et enfin, le prix de la meilleure œuvre musicale tunisienne à Badr Eddine Dridi

Le coup de cœur de la soirée va à un prix « spécial », celui du public des JMC. Remis par Smockey qui annonce que « cela devrait être le prix le plus prisé par tout artiste », c’est à YUMA qu’il est décerné.

Pour le palmarès final, les Tanits de bronze, d’argent et d’or, ont été respectivement remis à Wajdi Riahi, à Emma Lamadji et au groupe Aywa et son leader Adil Smaili.

« Fertile Paradoxes » : le moment « eargasme » de la soirée

Un Oud et un Qanun, majeurs instruments de la musique arabe, mais également, violon, saxophone, tabla et percussions ; « Fertile Paradoxes » est la dernière création de Amine et Hamza Mraihi, deux frères musiciens tunisiens installés en Suisse, et regroupés avec Baiju Bhatt et Valentin Conus de Suisse et Prabhu Edouard, franco-indien, pour former le collectif « The Band Beyond Borders ».

Sonorités orientales et méditerranéennes mises en avant, groove jazzy, c’est peut-être dans un registre « Jazz oriental » que s’inscrit cette création qui a été donnée à voir sur la scène du Palais des Congrès, le soir de la clôture des JMC.

Développement mélodique et improvisations étaient au rendez-vous au grand bonheur du public à qui il arrivait d’interrompre une mélodie en applaudissements extasiés.

Méditative, puis ponctuée par des solos dynamiques et imprévisibles, la musique est profonde en émotions et en expressivité. En un mot, le band a réussi à transporter son public à des terres inconnues.

Crédit photo : Hela Snoussi et Elyes Aouinet