Jazz à Carthage explore de nouvelles pistes, de nouvelles musiques et même si les puristes se méfient de ces mélanges peu probables, la manifestation n’en reste pas moins intéressante, car elle invite à la découverte et appelle à l’ouverture d’esprit.
Hier, le groupe espagnol Chambao s’est produit sur la scène de Jazz à Carthage. Sa chanteuse La Mari a dédié le concert à la mémoire de l’une de ses fans tunisiennes, « Sissi », qui a perdu la vie dans un accident de la route il y a quelques semaines.
La musique de Chambao s’inspire des racines andalouses du groupe pour donner naissance à un flamenco spécial, puisque mélangé à des sons électroniques.
La fusion ne s’arrête pas à l’électro, car Chambao, tout en gardant son âme andalouse, tente les mélanges les plus improbables avec du Reggae, du folk et d’autres musiques de la Méditerranée.
Sur les rythmes du flamenco, le public a applaudi au son du frappé du pied de La Mari qui a chanté et dansé en interaction avec la salle, dépassant les limites de la langue pour ne parler que Musique.
Une musique énergétique au fond méditerranéen appuyée par la voix sensuelle, grave et parfois cassée de La Mari. "Ay duende del sur", "Los muchachos de mi barrio" et plein d’autres chansons qui ont emporté le public tunisien hier soir dans la salle, au grand bonheur des amateurs du flamenco.
En première partie c’est Raphael Gualazzi, un chanteur italien et virtuose du piano qui a chanté son blues, transportant le public dans un voyage dans le temps. Un blues jazzy, classique, que les spectateurs venus à la recherche de sonorités typiques ont apprécié. Gualazzi a dédié au public une chanson aux résonnances africaines en hommage au continent qu’il visite pour la première fois à l’occasion du Jazz à Carthage.
Crédit photos : Mehdi HRZ