Anna Karina, l’icône de la nouvelle vague française est morte

Anna Karina, l’icône de la nouvelle vague française est morte

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Le chantre du cinéma français des années soixante, l’actrice fétiche de Jean-Luc Godard, Anna Karina, a été rattrapée par la mort samedi à Paris, des suites d’un cancer.

La beauté à la chevelure brune, au regard pénétrant, au visage pâle sublimé par de grands yeux bleus hypnotisant, n’a pas tardé à attirer l’attention du cinéaste suisse et figure de proue de la nouvelle vague.

Anna Karina était pour Godard, ce que Gena Rowlands était pour John Cassavetes. Elle aura été plus qu’une muse. Ensemble, le couple idyllique allait bâtir un univers résolument passionné, fantaisiste, libre, et libérateur.

Leur histoire d’amour a débuté sur les lieux de tournage en 1960 du film ‘’Le Petit Soldat’’ qui a été censuré par les autorités gaullistes. Suivent six œuvres dont "Une femme est une femme" (prix de la meilleure interprétation au festival de Berlin en 1962), "Vivre sa vie" et "Pierrot le fou", avec Jean-Paul Belmondo.

Bénie d’une voix suave, elle a su confirmer son talent de chanteuse, aux côtés de Serge Gainsbourg avec ‘’Sous le soleil exactement’’, morceau tiré de la comédie musicale "Anna" de Pierre Koralnik.

Anna Karina comme l’égérie d’une époque affranchie, a conquis les caméras de bien d’autres cinéastes, celles de George Cukor, Luchino Visconti, Werner Fassbinder, Jacques Rivette ou encore Benoit Jacquot. Elle n’en reste pas moins, une de ces figures qu’on associe qu’à un seul auteur.