Encore des lettres qui ont été publiées par la maison Gallimard. Cette fois ce sont des lettres d’amour, de passion. Une passion qui a uni l’écrivain français, prix Nobel de littérature, Albert Camus et l’actrice Maria Casarès. Le livre s’intitule Correspondance et rassemble des échanges écrits entre 1944 et 1959.
Maria Casarès avait 21 ans quand elle a rencontré pour la première fois Camus. Elle était la fille d’un chef du gouvernement espagnol déchu et exilé en France. Ils sont devenus amants le 6 juin 1944 au moment du débarquement en Normandie. Camus était alors marié à Francine Faure restée à Oran où elle enseignait.
En septembre 1944, la femme de Camus revient en France, Maria le quitte alors, leur éloignement dure 4 ans. Une période où il dit avoir souffert jusqu’à vouloir en mourir.
Le 6 juin 1948, 4 ans, jour pour jour, après la date qui marqua leur union, Camus et Casarès se retrouvent face à face dans la rue. Depuis ce jour, rien ne les sépara. Rien, pendant 12 ans, jusqu’à ce qu’Albert Camus perde la vie dans un accident de la route en 1960. Juste avant, il écrivit à sa belle Maria une lettre où il lui disait « A bientôt, ma superbe. Je suis si content à l’idée de te revoir que je ris en t’écrivant » (selon l’AFP).
En tout, 865 lettres forment cette correspondance et c’est Catherine Camus, fille de l’écrivain, qui a rédigé la préface du livre. Un must have, qui nous fera désormais voir de façon différente les écrits d’Albert Camus. Les deux amants sont restés ensemble 12 ans, chacun d’entre eux avait son travail, ses occupations, ses voyages, ses rencontres... mais ils s’écrivaient beaucoup, tout le temps.
Ils s’écrivaient quand ils manquaient l’un à l’autre ou parfois juste pour se raconter des histoires du quotidien. Des lettres d’amour passionnel, brûlantes de désir et de sentiments. Dans le résumé du livre, il y a une phrase qu’on lit, une phrase de l’actrice Maria Casarès, qui nous dit, longtemps après la mort de Camus : « Quand on a aimé quelqu’un, on l’aime toujours, lorsqu’une fois, on n’a plus été seule, on ne l’est plus jamais ».