Une des choses qui vous frappent quand vous visitez la Corée du Sud et quand vous vous baladez dans ses rues, c’est le niveau de conscience et d’engagement écologique de ses citoyens.
Pays qui a réussi à se reconstruire, partant de zéro pour devenir le pays développé et moderne qu’on connaît aujourd’hui en quelques années, la Corée du Sud fascine à plus d’un égard, par les différents aspects de sa culture et du monde de fonctionnement de ses habitants.
Comme tous les pays « développés », la Corée du Sud est un pays qui produit, ses habitants « consomment » et par conséquent, pollue énormément, mais, contrairement à beaucoup d’autres, s’est engagé avec des mesures concrètes pour contrer les fléaux de la pollution et d’essayer de la diminuer.
- Le tri, sélectif c’est pas pour rire
Le tri sélectif est une affaire très sérieuse avec laquelle on ne badine pas.
Une demi-page du manuel domestique destiné aux locataires dans l’appartement où j’ai logé était consacrée au tri des poubelles.
Tout est expliqué dans les moindres détails : la couleur des sacs, ce qu’il faut et ce qu’il ne faut pas jeter dedans, quels jours et à quelle heure il faut sortir chaque sac, ce que l’on risque si on ne respecte pas tout ça. De quoi te mettre une pression monumentale et conditionner, sans t’en rendre compte ta façon de « consommer » tout simplement. C’est inconsciemment que tu te retrouves en train de choisir certains produits en fonction de la quantité d’emballage.
- La culture du tri dès le plus jeune âge
En Corée du Sud, c’est dès le plus jeune âge qu’on apprend aux enfants l’importance du tri. Ainsi, parmi les jeux proposés aux enfants de 3 ans dans un parc d’attractions, on trouve une machine de tri, et les enfants doivent alimenter le tapis avec les types de déchet appropriés. Des petits paniers et différents produits qu’on utilise dans la vie de tous les jours sont mis à dispositions des tout petits pour s’amuser en cultivant leur conscience écologique !
- Rouler propre
Le pays a investi dans les énergies propres, c’est ainsi qu’en plus des transports en commun très efficaces qui dispensent de l’utilisation des voitures personnelles, on voit çà et là des bornes de recharge de voitures électriques, contribuant ainsi à la diminution de la pollution due aux transports.
- Les hyper marchés sont inventifs :
L’idée la plus originale est celle que j’ai découverte à la sortie d’un grand hyper marché de Séoul.
À la place des sacs en plastique ou même des sacs réutilisables, ils ont trouvé beaucoup mieux pour transporter les courses.
Les cartons ayant servi à emballer la marchandise de l’hypermarché sont mis à disposition des clients à la sortie des caisses, avec des rouleaux de scotch, dans un espace dédié. Ainsi, on recycle les cartons utilisés et on évite l’utilisation des sacs ! d’une pierre deux coups !
- Sensibilisation à la qualité de l’air :
Des bornes sont installées dans certaines stations de métro affichant plusieurs paramètres qui concernent la qualité de l’air, tel que les taux de CO2, de NO2, les PPM, etc.
Ce genre de stations familiarise la population avec ces détails et les aide à prendre conscience des fluctuations de la qualité de l’air et des effets de la pollution.
Crédit photos: Souhir Hamrouni Buonomo